Quand le Cav twitte... |
De mon herbier (épisode 2)
C'était joué d'avance. Du 2 contre 1 chez les bookmakers. La dernière journée de veillée d'armes n'a pas livré d'infos majeures. Du moins en salle de presse où l'on a eu droit à une enfilade de conf' de presse sans relief, si ce n'est celui de voir certaines équipes distribuer quelques gadgets siglés de leurs armes.
Avec un Panama et un tee-shirt FDJ, une chaussette-portable HTC et la pochette Brandt, partenaire du combattif, ça va faire joli sur les lignes d'arrivée. Un ticket gagnant du Millionnaire, le dernier mobile HTC et un combo lave-linge, sèche-linge, lave-vaisselle, four à chaleur tournante, ça serait quand même mieux. Radins va !
Pour dire l'intérêt de cette journée : le Cav, Mark Cavendish en personne a à peine daigné retirer ses Ray Ban vintage, (vous savez, les mêmes que Tom Cruise dans Top Gun), pendant qu'il twittait à tout va. Va falloir qu'on en reparle du petit oiseau bleu. C'est l'outil à la mode, et pas que dans les salles d'audience des tribunaux New Yorkais. Le problème avec les sportifs qui jouent les geeks, c'est comme partout : il y a du bon et du moins bon. On verra une fois le Gois traversé et les Alouettes gravies. La sélection des messages se fera par l'arrière.
Le gratin est en tout cas arrivé aux Herbiers. Pas un ancien vainqueur du Tour encore en vie ne manque à l'appel à part Jan Janssen peut-être. Mais si ! Jan Janssen. Oh quand même ! Il en a gagné un, de Tour. C'était en 1968 et personne ne s'en souvient.
Donc tout le monde est là, dans les startings. C'est même la chasse aux vieilles gloires pour qu'elles livrent leur pronostic du podium final à Paris. Dans le désordre, ça donne Contador, Gesink et Schlek (Andy, pas Frank. Andy, c'est celui qui ne tombe pas). Le vieux champion n'est pas du genre à se mouiller. Il joue la facilité parce qu'après tout, il s'en fiche.
Ce qui lui importe, c'est d'être sur les routes pendant trois semaines, à déguster la gargouillette de Bezombes, le Pichoulot des alpages ou l'Arlupiot des Cévennes. Vous ne connaissez sans doute pas, mais leurs gosiers, eux, savent de quoi il s'agit.
Et pas besoin d'être endimanché pour aller picorer dans les assiettes des dégustations de produits régionaux : un joli polo jaune LCL, une chemise PMU ou le blouson Skoda suffiront. Ça fait même office de passe-droit quand la crinière a blanchi sous harnais. Teu teu teu ! J'en vois qui vont dire que tout ceci est écrit sous le coup d'une colère teintée de jalousie.
Et un bus désossé, un !
OK ! Raoul n'a jamais gagné le Tour. D'accord son seul championnat de France (corpo et Ufolep) s'est terminé à vomir ses tripes au pied d'un platane. Oui, le Galibier il l'a monté, mais en voiture. Et alors ? Si laisser son nom au palmarès de la Grande boucle vous offre un rôle de plante verte sur le podium ou dans la caravane publicitaire comme seul plan de (fin de) carrière, merci bien ! On peut d'ailleurs parfaitement picorer sans le moindre logo sur ses vêtements d'abord...
On s'égare, on s'égare. Parce qu'à l'heure où tout le monde vote d'une seule main la victoire de Philippe Gilbert samedi après-midi (ça va faire des déçus!), il y a quand même eu une grande nouvelle sur l'avant-route du Tour. Enfin deux (hors de la salle de presse, donc, pour ceux qui ont suivi).
La première, c'est que le bus des Quick Step s'est fait désosser par les pandores du côté de Challans. Enfin ça, c'est Ouest France (lire ici) qui l'a annoncé. Ça a mis un peu d'ambiance chez les suiveurs. C'est quand même l'équipe de Boonen et Chavanel. Entre l'affaire DSK qui se dégonfle et le mariage d'Albert sur le Rocher, ils ont bien choisi leur mot, les gars d'outre-Quiévrain. Ca ne devrait pas déchainer les foules. Ça ne vaut pas un Willy Voet chopé en plein coeur de la nuit nordiste...
L'autre info du jour, la principale, oserai-je dire, c'est l'arrivée du Brarovitch, le seul, l'unique. On a eu peur parce qu'il devait rallier la Vendée à bord du bus Quick Step. Finalement, il s'est mis derrière le volant de sa voiture de France Televisions – son patron pendant trois semaines - et il a posé les deux pieds aux Herbiers. La preuve ? Elle est là (voir ici).
Bon, vous l'avez vu, le garçon n'est pas encore rôdé, mais il a promis de s'y mettre. Il est même possible qu'il réponde ponctuellement à une invitation de Raoul pour déposer quelques chroniques dont il a le secret. Mais vous n'êtes pas obligés de me croire, comme dirait l'autre sur France Info...
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