Les vélo de Raoul

Les vélo de Raoul
Un cadeau de Monsieur Filochard

mercredi 13 juillet 2011

Au pays de Maritie et Gilbert Carpentier

Danièle (à g.), la maman de Philippe Gilbert et des amis plus très frais
De Lavaur (la veillée d'arme)


Essai son. 1-2. Ici Londres, les Français parlent aux Français. 1,2. Essai son. Ici Raoul depuis la Route du Tour. C'est bon ? Tout le monde reçoit ? Alors on y va, the show must go on.
Aucune explication particulière à la nouvelle rupture de faisceau de Carmaux. Sans doute une intervention malveillante du patronat pour m'empêcher de saluer la mémoire de Jaurès là même où la lutte sociale s'est écrite en lettres capitales. Au pays des mineurs du sud, à qui il ne reste plus qu'un puits ou deux transformés en musée pour exister, Raoul n'a pas été en mesure de l'ouvrir. Rassurez-vous, la lutte continue. En plus, cette panne d'image indépendante de ma volonté n'a visiblement pas eu d'incidence sur le succès du Tour Dupneu. Mardi soir, le cap des mille visiteurs a en effet été allègrement franchi. Merci pour ces encouragements qui me font dire qu'après le Tour, il sera temps de repenser la formule pour qu'elle passe l'été.
Pour en revenir à mes problèmes techniques de Carmaux, et afin d'être certain que cela ne se reproduise pas à Lavaur ou ailleurs, j'ai testé le matos dans le village départ de Blaye-les-Mines. Seul au milieu de la zone, l'index droit levé vers le ciel, les doigts de la main gauche dans la prise, j'ai pu voir que tout était ok. Surtout, là où je me trouvais, je me suis retrouvé aux premières loges lorsque Danièle Gilbert et Sophie Darel ont débarqué. Purée ! Elles ont pris un sérieux coup de vieux les Spice Girls.
Pour "Village départ", sur France 3, c'est bien assez du reste. Gilbert Montagné l'autre jour. Julie Piétri et la bande à Basile à Aurillac. L'émission de Laurent Luyat, c'est le degré 0 du service public, pompé sur feu "Midi Première" et où l'on tente de recycles les artistes des années 70 et 80 qui n'ont même pas été sélectionnés pour faire les tournée "Age tendre" ou "RFM Party".
C'est le côté sombre du village du Tour. Un parc d'attractions itinérant dans lequel se bousculent les vieilles gloires des shows de Maritie et Gilbert Carpentier, et que l'on surveille du coin de l'oeil pour qu'elles ne prennent pas les pieds de leur déambulateur dans une barrière. Si Hélène Segara était encore de ce monde, on l'aurait vu passer, c'est certain.
Maintenant, il faut la comprendre Danièle. Depuis le grand départ aux Herbiers, elle est en transe mamie. A chaque fois que l'on parle de Philippe Gilbert, elle parcourue de picotements dans le bas-ventre comme jamais depuis 1980. A la maison de retraite des Rossignols, la directrice qui est une blagueuse lui a glissé dans le sonotone que le Belge était son fils caché. Elle l'a cru Danièle.
Du coup, son agent a dû faire des pieds et des mains pour qu'elle obtienne le précieux sésame qui lui a ouvert les portes du village de Blaye-les-Mines. Elle en a profité pour sortir sa vieille copine de chambre, Sophie. Les deux sont arrivées avec l'idée de mettre le feu. Le seul à en avoir profité, c'est le Françoué, le sosie du facteur de Tati dans "Jour de fête". Faut dire qu'en 1947, pour leurs 40 ans, Tati les avaient prises comme figurantes. Alors voir le facteur ici, ça leur a fait un choc et rappelé plein de souvenirs. C'est bien, pour les anciens, de laisser quelques repères. Ca fait travailler la mémoire.
En revanche, il va falloir rouvrir un autre dossier les concernant. Est-ce que c'est le même chirurgien qui s'est loupé avec Johnny qui les a retouchées ? Quand on refait l'enduit, à un moment, faut pas oublier de lisser.
A ce stade du récit, je pense qu'une petite page de publicité s'impose. Juste histoire de redescendre un peu et de se tourner vers la course. Car oui, mesdames, messieurs, le Tour continue. Il fonce même à bride abattue vers les Pyrénées que nous aborderons jeudi. Bernard Hinault l'a dit : "Luz-Ardiden, c'est là où les vrais champions doivent attaquer..."


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L'un des meilleurs grimpeurs français n'en sera malheureusement pas. John Gadret n'a pas pris le départ à Blaye-les-Mines. Usé jusqu'à la couenne le Pantani tricolore. Vincent (Lavenu), on t'avait dit qu'il fallait pas l'inviter. Collé à la route avec les sprinters, l'autre jour, le petit gars a pris un gros coup au moral. Qu'on ne le plaigne quand même pas trop.
Entre son superbe Giro et la Grande boucle, il a prolongé son contrat chez Ag2r, contrat évidemment revu à la hausse avec, néanmoins, une clause enquiquinante : faire le Tour. Pendant une dizaine de jours, Gadret a trainé sa misère dans le peloton puis a lâché prise juste avant que ça se corse. Un oeil sur son dernier relevé bancaire l'a rassuré. Demain, il n'y paraîtra plus. Sauf peut-être pour Anthony Ravard ou Mondory qui ont dû rester à la maison.
Ce qui soulève un problème majeur sur lequel les managers d'équipe ne s'épanche pas vraiment : la capacité qu'ils ont a bien sentir l'air du temps au moment de sélectionner leurs coureurs pour le Tour. Les exemples ne manquent pas : de Lequatre oublié chez Radioshack en passant par "Purito" Rodriguez du côté de Katusha ou Gaudin à Europcar. C'est quand même mieux d'être dans les petits papiers de Voeckler pour recevoir un coup de fil libérateur de Jean-René.
Et sinon, sur la route de Lavaur, quoi de neuf ? Rien, si ce n'est l'habituel coup à six parti peu après le départ. Le sprint intermédiaire a aidé à faire tomber l'écart. Ce n'est pourtant pas faute d'avoir vu de sacrés rouleurs prendre la poudre d'escampette. Quand vous vous retrouvez devant avec un Boom ou un Engoulvent, ça envoie de l'air. Pas besoin d'aller raser la haie pour se mettre à l'abri. Les 1,91m et 1,87m des deux garçons suffisent. Ces deux-là, ils seraient nés au début des années 70, on en aurait fait des coureurs de la grande République démocratique allemande.
Mais dans le cyclisme moderne, ça ne suffit pas. Tout au plus les fuyards peuvent-ils gagner un peu de temps et entretenir le suspenses si un orage vient lessiver le peloton en chasse. On la vu dans les derniers kilomètres. Mais au bout du compte, on n'échappe pas à la mise à mort. Et à la fin, c'est Cavendish qui gagne.

Le son du jour. Pour toi, Laurent...

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